Reworkeuse d’émotions, collectionneuse de boutons

Oui, je l’avoue : je suis une reworkeuse.
Une fille qui prend, démonte, recoud, déplace, transforme.
Je refile du souffle à des vêtements oubliés.
Et pour ça, il me faut des outils. Des secrets. Des fétiches.
Les boutons en font partie.
C’est pas juste pratique. C’est magique.

Je les collectionne comme d’autres collectionnent les bijoux :

• • Les nacrés chics, ceux qui pourraient venir d’un tailleur Chanel oublié

  • Les en résine, comme ceux que tu vois sur la photo — vintage, colorés, psychédéliques

  • Les métalliques, un peu disco

  • Ceux en bois, qui sentent la veste de grand-père

  • Et les boutons qui ne servent à rien… sauf à affirmer quelque chose

Parce que le bouton, c’est le détail qui crée la pièce.
Une veste, une robe, une chemise peut complètement changer d’allure rien qu’en changeant ses boutons. C’est un coup de blush textile.

Un mini-bling. Une affirmation. Et tu crois que c’est facile de choisir ? Non.

C’est comme chez la manucure : tu penses savoir, et puis non.
Tu hésites. Tu changes. Tu reviens. Tu mélanges.
Mais au fond, c’est ça que j’aime :
Ce luxe du détail, ce petit instant de création où tu sais que ce que tu choisis raconte quelque chose de toi.
Un vêtement sans bouton, c’est comme une phrase sans point d’exclamation.
Et moi, j’en mets partout.